lundi 11 août 2014

Dix rêves de pierre - Blandine LE CALLET

Quatrième de couverture: Certaines inscriptions funéraires possèdent un singulier pouvoir d'évocation ; leur lecture fait surgir le fantôme de personnes disparues depuis parfois des siècles. Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle ressuscite un jeune esclave à qui l'on vient d'offrir sa liberté, un philanthrope piégé dans l'étouffant huis clos d'un bordel parisien, deux êtres unis par un amour hors norme en route vers leur destin, une vieille dame acariâtre rédigeant son testament, et bien d'autres encore... Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes, subites ou prévisibles, solitaires ou collectives. Dix nouvelles tour à tour poétiques, féroces, tendres, dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs. Dix "rêves de pierre" pour conjurer l'oubli.


L'Avis de Laetitia

Mon histoire avec le livre: Je suis partie voir ma petite libraire indépendante, lui demandant conseils pour une lecture avant mes vacances. Je ne voulais pas forcément quelque chose de léger, juste quelque chose de prenant. Et elle m'a conseillé cet ouvrage que j'avais déjà aperçu en tête des ventes récemment. 

Mes impressions: Ça pourrait être une lecture étrange. Des nouvelles écrites à partir d'épitaphes sur les tombes? 

En fait ça m'a parlé tout de suite, car petite, ado et même encore maintenant, quand je vais sur la tombe de mes grands parents et que je frôle ces autres êtres déjà partis aussi, j'aime lire les mots d'amour laisser sur leurs tombes, derniers messages qui leur sont dédiés avant de se séparer définitivement et j'imagine parfois leurs histoires. 

Alors forcément cette lecture m'a interpellé et j'ai aimé. Chaque nouvelle est profonde, chaque histoire vous touche, que ça soit la mort d'un amour, d'un enfant, d'un chien, forcément ça nous parle, ça nous émeut. Les nouvelles sont aussi classées dans la chronologie, on passe de l'antiquité à une époque plus contemporaine et malgré que les pages défilent rapidement, on a le temps de s'attacher à chaque personnage. Il y a bien sûr la marque du deuil profondément inscrite, la marque du chagrin mais c'est surtout un petit livre avec beaucoup d'amour et qui nous rappelle encore une fois que la vie est courte, bien plus sauvage qu'on ne le croit car elle peut nous être volée au moindre instant et qu'il faut profiter de chaque seconde.

L'extrait que je retiens: "Elle rêve. C'est simple et doux, comme parfois dans le rêves. Ils nagent semble dans l'eau fraîche d'un lac. Ils sont si heureux qu'il n'y a rien à dire. Ils avancent au même rythme, exactement, et ce la dure infiniment, comme une longue et tendre glissade.

La voila qu sourit dans son sommeil, le bras passé autour de son amour, dont le souffle fragile s'affaiblit peu à peu.

Quand vers minuit il cesse de respirer, elle ne se réveille pas. Elle continue de nager avec lui sous le ciel étoilé. Et elle sait que bientôt, ils toucherons la rive."

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